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Pour garantir la sécurité des travaux en hauteur, un échafaudage de chantier doit remplir certaines conditions. Avant tout, l’échafaudage doit être adapté de manière optimale aux activités et répondre aux dispositions relatives à la protection du travail et à la sécurité du poste de travail. Les dimensions et la capacité de charge des différentes couches de l’échafaudage sont particulièrement importantes : celles-ci doivent non seulement offrir une liberté de mouvement suffisante pendant le travail, mais aussi pouvoir supporter des charges supplémentaires dues à des matériaux de construction ou à des machines lourdes.
Les classes d’échafaudage donnent ainsi des informations sur les dimensions d’un échafaudage et sur la charge qu’il peut supporter. Vous pouvez ainsi identifier les dimensions et les charges en un coup d’œil et les choisir en fonction du travail à effectuer. Apprenez-en plus sur la signification et l’utilisation des différentes classes d’échafaudages et sur la classification des accès.
Répartition des classes d’échafaudages selon la norme SN EN 12881
Les classes d’échafaudages des échafaudages de classe 1 à celles des échafaudages de classe 6 en passant par les échafaudages de classe 3 et ou les échafaudages de classe 4 actuellement en vigueur sont définies par la norme SN EN 12811. Les échafaudages y sont classés selon trois critères différents :
- Largeur
- Hauteur
- Charge
Chacun de ces critères est réparti en plusieurs classes. Ainsi, six classes d’échafaudages différentes s’appliquent à chaque échafaudage, qui peuvent également être combinées à volonté. Il existe toutefois des restrictions dues à certaines exigences de sécurité. Par exemple, les échafaudages à charge élevée doivent avoir une largeur minimale afin de ne pas compromettre la stabilité. La solution qui peut être mise en œuvre dans la pratique dépend donc non seulement des conditions sur le chantier, mais aussi des dispositions légales.
Les normes relatives aux échafaudages prescrivent en outre un marquage clair de tous les éléments. Les abréviations correspondantes permettent ainsi de voir d’un coup d’œil la surface et la hauteur de passage disponibles et la charge que l’échafaudage peut supporter.
Classes de charge pour les échafaudages
Le paramètre le plus important pour la construction d’échafaudages est la charge maximale à laquelle vous pouvez soumettre les différentes couches et travées de l’échafaudage. Il est essentiel, tant pour la sécurité du travail que pour la sécurité du chantier, que les charges maximales autorisées ne soient pas dépassées.
La norme SN EN 12811 répartit les échafaudages en six classes de charge et définit la charge de circulation maximale en kN/m2. L’indication se rapporte toujours à l’ensemble de la travée d’échafaudage, c’est-à-dire à la section comprise entre deux éléments de montants porteurs. S’il y a plusieurs niveaux d’échafaudage, la charge surfacique doit être répartie en conséquence.
Classe de charge | Charge répartie en kN/m2 | Charge concentrée sur 500 x 500 mm en kN/m2 | Charge de surface partielle en kN/m2 |
---|---|---|---|
1 | 0,75 | 1,50 | / |
2 | 1,50 | 1,50 | / |
3 | 2,00 | 1,50 | / |
4 | 3,00 | 3,00 | 5,00 |
5 | 4,50 | 3,00 | 7,50 |
6 | 6,00 | 3,00 | 10,00 |
En outre, il est défini quels travaux peuvent être effectués sur les échafaudages des classes de charge respectives.
- Classe de charge 1 : les échafaudages de travail de la classe 1 ne peuvent être utilisés que pour des travaux d’inspection.
- Classe de charge 2 : les échafaudages de travail de la classe 2 peuvent être utilisés pour des travaux artisanaux tels que le crépissage, la peinture, le jointoiement ou des activités de maintenance. Il est possible de déposer de faibles charges pour une courte durée, mais le stockage de matériaux de construction et de travail n’est pas autorisé.
- Classe de charge 3 : il est possible de stocker des matériaux de construction et des outils de travail légers sur un échafaudage de la classe de charge 3. Les palans et autres dispositifs de transport de matériaux ne sont toutefois pas autorisés. La classe d’échafaudage 3 est utilisée par exemple pour la couverture de toit, l’isolation de façade ou les travaux de peinture. Elle est considérée comme une solution standard polyvalente dans la construction d’échafaudages.
- Classes de charge 4 à 6 : à partir de la classe d’échafaudage 4, la surface de plancher d’une couche d’échafaudage doit pouvoir supporter une deuxième charge (voir charge de surface partielle dans le tableau). Ces échafaudages de travail conviennent aux travaux nécessitant beaucoup de matériel, car vous pouvez stocker des matériaux de construction directement sur l’échafaudage. Pour garantir une sécurité et une liberté de mouvement suffisantes, ces échafaudages doivent avoir au moins la classe de largeur W 09. De plus, des supports spéciaux sont nécessaires pour répartir les charges.
Lors du montage d’un échafaudage, tous les éléments doivent être de la même classe. Contrôlez soigneusement cette indication ! Contrairement à une largeur ou une hauteur erronée, une mauvaise classe de charge ne se remarque pas immédiatement – mais une indication erronée peut être très dangereuse : si l’échafaudage est soumis à une charge trop importante, cela peut, dans le pire des cas, entraîner des accidents mortels.
Classes de largeur pour les échafaudages
La norme SN EN 12811-1 définit sept classes de largeur pour les échafaudages, de 0,60 m à 2,40 m. Elles sont identifiées par la lettre W et le chiffre correspondant et augmentent par paliers de 30 centimètres.
Classe de largeur | Dimensions en cm |
---|---|
W 06 | 60 à 89 |
W 09 | 90 à 119 |
W 1,2 | 120 à 149 |
W 1,5 | 150 à 179 |
W 1,8 | 180 à 209 |
W 2,1 | 210 à 239 |
W 2,4 | à partir de 240 |
La largeur W comprend également la planche de bord : selon la norme, celle-ci doit avoir une épaisseur maximale de 30 mm. N’oubliez pas que cela réduit la surface de pose effective sur un niveau d’échafaudage, de sorte que vous devez éventuellement choisir une classe de largeur supérieure. En outre, dans certains cas, la largeur du système (SW) est indiquée. Cette valeur désigne la distance libre entre les montants.
Classes de hauteur pour les échafaudages
Les échafaudages sont répartis en deux classes de hauteur différentes. Elles sont désignées par H1 et H2. La classification se base sur les dimensions et les distances suivantes :
- h1a : la hauteur libre entre la couche d’échafaudage et les traverses
- h1b : la hauteur libre entre le niveau de l’échafaudage et les supports d’échafaudage
- h2 : la hauteur libre des épaules
- h3 : la hauteur libre entre les couches de l’échafaudage
La distance entre les niveaux de l’échafaudage est de 1,90 m au minimum. La différence décisive entre les deux classes de hauteur réside dans la hauteur de passage libre : il s’agit de la hauteur entre le plancher et la traverse de l’échafaudage ou un éventuel ancrage qui y fait saillie.
Classe de hauteur | h1a et h1b | h2 | h3 |
---|---|---|---|
H1 | entre 1,75 et 1,89 | min. 1,60 | min. 1,90 |
H2 | à partir de 1,90 | min. 1,75 | min. 1,90 |
La classe de hauteur H1 est la norme pour les échafaudages modulaires. Étant donné qu’en Suisse, la plupart des projets de construction utilisent exclusivement des échafaudages de système, la classe de hauteur revêt une importance plutôt faible par rapport aux autres critères.
Classification des accès à l’échafaudage
L’accès aux différentes couches de l’échafaudage se fait soit par des échelles, soit par des escaliers. Les classes de charge des échafaudages jouent également un rôle important lors de la manipulation des échelles, car il ne doit pas y avoir de charges partielles trop élevées qui pourraient mettre en danger la stabilité de la construction. La solution standard pour les échafaudages système est l’utilisation d’échelles intérieures qui permettent d’atteindre le niveau suivant.
Jusqu’à une hauteur de cinq mètres, les échelles d’appui sont également autorisées. Il doit toutefois s’agir d’échelles inclinées, placées à un angle de 68° à 75° maximum par rapport à l’échafaudage. Une sécurité spéciale au sol doit empêcher l’échelle de glisser ; dans le meilleur des cas, elle est directement reliée à l’échafaudage. Si vous devez transporter des matériaux ou des outils de travail pour travailler sur l’échafaudage, utilisez un escalier à palier – il est nettement plus sûr.
Pour les installations plus importantes et les travaux nécessitant beaucoup de matériel, l’aménagement d’une travée d’échafaudage séparée pour les échelles ou d’une tour d’escalier adjacente est une alternative sûre aux échelles inclinées. Les dimensions et les charges des escaliers dépendent également de la tâche à effectuer et de la charge prévue.
FAQ Classes d’échafaudages
Les classes d’échafaudages actuellement en vigueur sont définies dans la partie 1 de la norme SN EN 12811 “Constructions temporaires pour les bâtiments”. Les échafaudages y sont classifiés en fonction de la largeur, de la hauteur et de la charge de trafic et répartis en classes :
• sept classes de largeur (W 06 à W 2,4)
• deux classes de hauteur (H1 et H2)
• six classes de charge (classes 1 à 6).
Une couche d’échafaudage est l’ensemble du plan à l’intérieur d’une unité d’échafaudage. Selon la taille de l’échafaudage, elle peut s’étendre sur plusieurs travées d’échafaudage. Lors du calcul des charges, il faut tenir compte de toutes les couches d’échafaudage à l’intérieur d’un champ d’échafaudage.
Le paramètre le plus important pour la sécurité au travail lors de travaux d’échafaudage est la charge maximale à laquelle vous pouvez soumettre les différentes couches et travées de l’échafaudage. La norme SN EN 12811 répartit les échafaudages en six classes de charge et définit la charge de circulation maximale en kN/m2. L’indication se rapporte toujours à l’ensemble de la travée d’échafaudage, c’est-à-dire à la section entre deux éléments de montants porteurs. S’il y a plusieurs niveaux d’échafaudage, la charge surfacique doit être répartie en conséquence.
Avertissement : veuillez noter que les règlements mentionnés ici ne sont qu’une sélection des principales exigences légales. Pour de plus amples informations, veuillez vous référer à la législation et aux textes juridiques éventuellement énumérés ici et, le cas échéant, à d’autres recueils de règlements et de textes officiels. En cas de doute, des experts peuvent et doivent également être consultés pour une mise en application concrète et adéquate de ces règlements dans l’entreprise.
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